Photo d'une maternité, garçon ou fille

Informer et transmettre sont des axes que je mets au coeur de ma pratique. Cela est possible à travers l’encadrement d’étudiants, de création de formations ou de participation à des articles.

Voici un article pour lequel j’ai participé et qui a été écrit par la journaliste: Clémentine Delignières. Vous trouverez sur le lien internet des vidéos venant étayer l’article.

 

 » Vous voyiez déjà l’avenir en rose ou en bleu… Et tant pis pour les clichés ! Mais une simple phrase du médecin vous a bouleversé. Bébé n’est pas la petite fille ou le petit garçon tant espéré. On vous répète alors que l’important reste la santé de l’enfant et un sentiment de culpabilité croît en vous.

Déception à l’annonce du sexe de bébé : les raisons du choc

« La déception arrive davantage aux parents qui ont des parcours atypiquesexplique Fanny Bert, psychologue et psychothérapeute spécialisée en périnatalité. Je pense notamment à ceux qui ont vécu la douleur d’une interruption médicale de grossesse ou d’une mort subite du nourrisson. Ils ne veulent pas « remplacer » cet enfant décédé et, pour se protéger, préféreraientun sexe différent« .

Citons aussi le cas de relations familiales difficiles, par exemple celui d’une femme violentée par son père. Accueillir une petite fille dans la famille peut lui sembler plus facile que de se confronter de nouveau au genre masculin.

Dans un registre moins douloureux, des parents, ayant déjà des aînés du même sexe, souhaitent amener du renouveau dans la famille. Ils voyaient l’enfant à naître comme « une dernière chance » et ont du mal à accepter de n’avoir jamais de garçon ou de fille.

« Par ailleurs, je reçois aussi des personnes confrontées à des erreurs à l’échographie, ajoute la psychologue. Même s’ils n’avaient pas forcément de préférence à l’origine, ils se sont préparés pendant toute la grossesse à rencontrer un bébé… qui n’a pas le sexe annoncé à la naissance. Un choc. Où est le fils ou la fille qu’ils avaient prévu d’avoir ?« .

Déception à l’annonce du sexe de bébé : une culpabilité tenace

Dès que la double barre est apparue sur le test de grossesse, un imaginaire s’est mis en route. Vous vous disiez : « Quand il/elle sera grand, on fera cela ou ceci… » Vous évoquiez déjà les idées de prénoms. Ce mécanisme de projection s’effondre, lorsque vous découvrez que l’enfant ne correspond pas à votre idée.

Selon Fanny Bert, « vous pouvez être surpris de ressentir cette déception, jusqu’à vous considérer comme de mauvais parents. Parfois, un phénomène de rejet existe par rapport à ce sentiment et vous ne voulez pas vous l’avouer. Cela cause éventuellement une difficulté à créer un lien avec l’enfant« .

Première étape donc :

  • Reconnaître votre amertume.
  • Puis vous projeter dans un nouvel avenir.

La naissance règle bien souvent le problème, les émotions positives à la vue de ce nouveau bébé prenant le dessus. Mais, certains parents, surtout s’ils n’ont pas vraiment pris conscience de leur déception concernant le sexe de bébé, peuvent rester des mois, voire des années, avec un blocage. Ils prendront peut-être soin de leur enfant, mais sans pour autant le faire avec plaisir.

Déception à l’annonce du sexe de bébé : l’importance d’exprimer vos émotions

Verbalisez tout ce que vous ressentez, sans vous culpabiliser.

Tout d’abord, à votre bébé : « Même dans le ventre, il ressent les angoisses », reprend Fanny Bert. Il ne faut pas hésiter à lui expliquer ce que vous vivez : « Je suis très heureuse que tu sois une petite fille, mais je m’attendais à un garçon. » Cela diminuera votre stress qui, pendant la grossesse, peut emmener à des complications, et facilitera la création d’un lien à l’accouchement. Le fait d’extérioriser, c’est une première thérapie.

Trouvez également une personne ressource à qui vous pourrez vous confiersans crainte d’être jugé(e), critiqué(e) : un membre de la famille, votre sage-femme, votre médecin généraliste ou un psychologue (une ou deux séances peuvent parfois suffire). Vous avancerez plus rapidement dans le processus d’acceptation du sexe du bébé, sans garder vos sentiments enfouis. « Libérez votre parole !« , conclut Fanny Bert.

Clémentine Delignières « 

Les commentaires ne sont pas permis, mais les rétroliens sont possibles.